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14/05/2024
Volleyball Nations League : Les Bleues dans le grand bain
Pour la première fois de son histoire, l’équipe de France féminine dispute cette saison la Volleyball Nations League, compétition regroupant chaque année les seize meilleures équipes du monde. Les Bleues d’Emile Rousseaux attaquent la compétition mercredi par un affrontement contre l’Allemagne à Antalya (Turquie).
Cette fois, elles y sont ! En remportant en juillet dernier à Laval la Challenger Cup, un an après avoir échoué au stade des quarts de finale de cette compétition, les joueuses de l’équipe de France ont gagné le droit de disputer pour la première fois la Volleyball Nations League. Les attendent du 14 mai au 15 juin trois poules, qui vont les emmener successivement à Antalya (Turquie), Macao (Chine) et Fukuoka (Japon), avec à chaque fois quatre matchs face aux meilleures sélections du monde. Les huit premières équipes au classement disputeront le Final 8, tandis qu'il n'y aura pas d'équipe reléguée à l'issue de cette saison, la VNL changeant de formule en 2025.

Tout commence donc en Turquie et à Antalya (les Bleus d’Andrea Giani leur succéderont la semaine suivante pour l’ouverture de la compétition masculine), où les Tricolores, après avoir été regroupées à Mulhouse où elles ont disputé quatre rencontres de préparation contre l'Ukraine et la République tchèque (deux victoires, deux défaites), sont arrivées dimanche après-midi, avec, déjà, une première impression de ce qui va les attendre tout au long de la compétition. "On a tout de suite été immergés dans le grand bain, toutes les équipes sont présentes, c’est une organisation monstrueuse, commente ainsi Félix André, l’entraîneur adjoint de l’équipe de France. Les joueuses se sont entraînées dimanche à notre arrivée dans un gymnase annexe à l’hôtel et lundi matin, on a découvert la salle de compétition qui est à 40 kilomètres, tout s’accélère !"

Règlement oblige, le sélectionneur Emile Rousseaux a réduit son groupe de 21 éléments lors du dernier stage à Mulhouse à 14, certaines joueuses manquant encore à l’appel, comme Héléna Cazaute, Christina Bauer et Juliette Gelin, qui retrouveront la sélection à l’issue de cette première phase de poules. Au programme de cette semaine turque, quatre rencontres de haut niveau, mercredi (16h, heure française) contre l’Allemagne, 12e nation mondiale (la France est 15e), vendredi (16h) face à la Pologne (7e), 5e des deux derniers Championnats d’Europe, samedi (16h) contre la Bulgarie (20e) et dimanche (19h) contre les n°1 mondiales et championnes du monde en titre turques, devant leur public.

"On a forcément des informations sur toutes ces équipes, mais comme c’est le début de la saison, c’est difficile d’avoir de réelles indications sur leurs intentions sur cette VNL, poursuit Félix André. Celles qui sont qualifiées pour les Jeux, comme la Pologne et la Turquie, voudront se servir de cette compétition pour préparer l’échéance olympique, celles qui ne le sont pas encore et peuvent encore viser la qualification via le ranking olympique vont avoir particulièrement besoin de performer pour ne pas perdre de points ou en gagner, c’est le cas de l’Allemagne. Ce qui est sûr, c’est qu’on termine par le gros morceau, la Turquie à domicile, on est le petit Poucet de la poule et pourtant, le match est sold-out depuis un mois et demi !"

Jouer ce genre de match devant un public nombreux va forcément être riche d’expérience pour une équipe de France novice à ce niveau et qui doit se servir de cette Volleyball Nations League pour préparer au mieux les Jeux de Paris (26 juillet-11 août). "Ne serait-ce qu’au niveau de l’environnement, c’est une bonne répétition, confirme Félix Anré. Ici, on est dans un immense hôtel où toutes les équipes sont également présentes, il y a des tentations aux quatre coins de l’hôtel, ce n’est pas les JO, mais ça se rapproche des problématiques de vie en collectivité et de mélange avec tous les autres athlètes que nous allons rencontrer au village olympique. Ce qui nécessite des capacités à s’autogérer, à se contrôler, pour rester focus sur l’objectif sportif. Cette étape de la VNL est en ce sens une première mise à l’épreuve pour les joueuses qui sont moins habituées à ça. Et sportivement, c’est la seule compétition que nous allons jouer avant les Jeux, donc forcément, cette VNL va nous servir."

Les objectifs de l’équipe de France sur cette entrée en matière ? "Ça va paraître redondant par rapport à ce qu’on dit maintenant depuis quelques années, mais on va prendre chaque match avec l’ambition de le gagner, peu importe l’adversaire, répond l’entraîneur adjoint des Bleues. C’est vraiment la marque de fabrique du projet, le mot d’ordre que nous avons défini avec le staff et le préparateur mental, Christian Pénigaud, après l’Euro en Turquie en 2019 [élimination à l’issue de la phase de poules, qui avait vu les Bleues battre la Bulgarie en ouverture, avant de perdre les quatre matchs suivants, dont le dernier, contre la Turquie], on ne va pas y déroger. Maintenant, On s’est battus sur le terrain pour gagner le droit de s’inviter à cette table, on a envie de montrer qu’on a mérité cette place."

Les 14 joueuses à Antalya :

Passeuses : Nina Stojiljkovic (Cukurova/Turquie), Emilie Respaut (Nantes)
Libéros : Amandine Giardino (Nantes), Manon Bernard (Chamalières)
Centrales : Léandra Olinga Andela (Ilisiakos/Grèce), Eva Elouga (Marcq-en-Baroeul), Amandha Sylves (Cuneo/Italie), Fatoumata Fanguédou (Chamalières)
Pointues : Lucille Gicquel (Nilüfer Bursa/Turquie), Iman Ndiaye (Chamalières)
Réceptionneuses/attaquantes : Amélie Rotar (Nantes), Halimatou Bah (Chamalières), Guewe Diouf (CSM Bucarest/Roumanie), Maeva Schalk (Le Cannet)