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01/05/2025
Héléna Cazaute: « Envie de finir en beauté »
Héléna Cazaute aborde avec ambition le Final Four de la Ligue des champions (3-4 mai) où Milan, son club et celui de Juliette Gelin, retrouve Conegliano, son tombeur en finale du championnat italien. La réceptionneuse-attaquante des Bleues espère créer l’exploit avant de retrouver ses coéquipières en sélection pour un été chargé.
Comment se sent-on dans une semaine aussi particulière, avant un Final Four de Ligue des champions ?
On a hâte ! Comme on a perdu en trois matchs en finale du championnat, on a plus de temps pour se préparer. On sent la pression qui commence à monter. Et ce qui est bien, c’est qu’au niveau du jeu, on commence petit à petit à trouver nos marques. Il y a beaucoup d’excitation, et surtout un esprit revanchard. On a perdu trois fois contre Conegliano en une semaine, mais cela ne veut pas dire qu’on va perdre cette demi-finale de Ligue des champions. On est remonté à bloc et on a envie de finir en beauté.
Vous aviez disputé la finale l’an passé, quel souvenir gardes-tu de cet évènement ?
C’est toujours un peu particulier de jouer en Turquie (à Istanbul, ndlr). C’est un peu différent par rapport à l’Italie. Le fait que ce soit un Final Four, c’est un peu nouveau. Cela reste un très gros rendez-vous. On sait qu’il y aura quand même de l’ambiance avec les Turcs, on sait ce qu’ils sont capables de mettre dans le gymnase !
A ce stade de la saison, sur quoi travaille-t-on à l’entraînement ?
Sur des détails ! C’est ce qui nous a manqué lors des trois matchs contre Conegliano. Parfois, on peut être cinq, six ou sept points devant, et sur deux ou trois détails, une faute au mauvais moment, une passe de transition moins précise, tout de suite Conegliano recolle au score, et on se met à douter. Il faut aussi travailler sur ce qu’elles savent bien faire, quelques ajustements. Mais la base, pour le match qui arrive, c’est de se concentrer sur ce qu’on doit faire, bien le faire, et on verra ensuite ce que propose Conegliano. Ça part de notre niveau de jeu et de notre investissement.
Elles posent visiblement des problèmes à tout le monde, puisqu’elles n’ont perdu qu’un seul match cette saison. Que font-elles de mieux que les autres ?
Quand une équipe arrive à prendre le dessus, elles arrivent à rester calmes et à ne pas faire d’erreur au mauvais moment. Il y a des joueuses d’expérience, entre Gabi, Zhu, la passeuse Wolosz, ce sont des filles qui ont l’habitude de jouer ce genre de matchs, de jouer des finales, en club et en sélection. On a une équipe un peu plus jeune, avec Paola (Egonu) ou Alessia (Orro), il nous manque un peu d’expérience.
Sur un match sec, il y a un peu plus de place pour un exploit ?
C’est ce qu’on se dit ! On n’a pas envie d’aller là-bas et de reprendre 3-0. On l’a encore en travers de la gorge, même si on voit qu’on est monté en puissance par rapport au premier match. On a toujours espoir, on ne rend pas les armes, et on espère que ça va tourner en notre faveur.
On a hâte ! Comme on a perdu en trois matchs en finale du championnat, on a plus de temps pour se préparer. On sent la pression qui commence à monter. Et ce qui est bien, c’est qu’au niveau du jeu, on commence petit à petit à trouver nos marques. Il y a beaucoup d’excitation, et surtout un esprit revanchard. On a perdu trois fois contre Conegliano en une semaine, mais cela ne veut pas dire qu’on va perdre cette demi-finale de Ligue des champions. On est remonté à bloc et on a envie de finir en beauté.
Vous aviez disputé la finale l’an passé, quel souvenir gardes-tu de cet évènement ?
C’est toujours un peu particulier de jouer en Turquie (à Istanbul, ndlr). C’est un peu différent par rapport à l’Italie. Le fait que ce soit un Final Four, c’est un peu nouveau. Cela reste un très gros rendez-vous. On sait qu’il y aura quand même de l’ambiance avec les Turcs, on sait ce qu’ils sont capables de mettre dans le gymnase !
A ce stade de la saison, sur quoi travaille-t-on à l’entraînement ?
Sur des détails ! C’est ce qui nous a manqué lors des trois matchs contre Conegliano. Parfois, on peut être cinq, six ou sept points devant, et sur deux ou trois détails, une faute au mauvais moment, une passe de transition moins précise, tout de suite Conegliano recolle au score, et on se met à douter. Il faut aussi travailler sur ce qu’elles savent bien faire, quelques ajustements. Mais la base, pour le match qui arrive, c’est de se concentrer sur ce qu’on doit faire, bien le faire, et on verra ensuite ce que propose Conegliano. Ça part de notre niveau de jeu et de notre investissement.
Elles posent visiblement des problèmes à tout le monde, puisqu’elles n’ont perdu qu’un seul match cette saison. Que font-elles de mieux que les autres ?
Quand une équipe arrive à prendre le dessus, elles arrivent à rester calmes et à ne pas faire d’erreur au mauvais moment. Il y a des joueuses d’expérience, entre Gabi, Zhu, la passeuse Wolosz, ce sont des filles qui ont l’habitude de jouer ce genre de matchs, de jouer des finales, en club et en sélection. On a une équipe un peu plus jeune, avec Paola (Egonu) ou Alessia (Orro), il nous manque un peu d’expérience.
Sur un match sec, il y a un peu plus de place pour un exploit ?
C’est ce qu’on se dit ! On n’a pas envie d’aller là-bas et de reprendre 3-0. On l’a encore en travers de la gorge, même si on voit qu’on est monté en puissance par rapport au premier match. On a toujours espoir, on ne rend pas les armes, et on espère que ça va tourner en notre faveur.
"J’aurais aimé jouer beaucoup plus"
Pour faire le bilan de cette saison, sur le plan collectif, est-ce conforme à vos attentes ?
Oui, c’est ce que le club espérait. On est allé en finale de la Coupe d’Italie et du championnat. On aurait préféré soulever un trophée qu’avoir la médaille d’argent. Mais on est aussi au Final Four de la Ligue des champions, avec tous les pépins qu’on a pu avoir cette saison, on peut être fier de ce qu’on a fait. Il nous manque une Coupe, ce n’est pas fini, il nous reste encore une chance. Et c’est la plus belle ! Gagner un Scudetto, cela aurait été beau aussi, mais la Ligue des champions c’est le Graal.
Et au niveau personnel ? C’est ta deuxième saison ici...
C’était un peu particulier. J’ai commencé la saison pointue, parce que Paola a eu quelques problèmes physiques, je l’ai remplacée pendant environ un mois. Ce n’était pas mon poste, mais cela s’est bien passé, je me suis régalée ! Ensuite, j’ai eu moins de temps de jeu, je rentrais seulement sur les passages arrières. Mais depuis deux matchs, je joue plus, et je fais plutôt bien. C’est une saison mitigée, où j’aurais aimé jouer beaucoup plus. C’est comme ça, les saisons ne se ressemblent pas toutes. J’ai encore des choses à travailler, même si je le savais déjà.
Tu as fait quelques bons matchs récemment, cela montre que le niveau de jeu est là en ce moment ?
Contre Scandicci, j’ai pu jouer, le dernier match contre Conegliano, j’ai pu jouer. Je finis sur une note positive. En ce moment, ça va, j’espère que cela va durer jusqu’à ce week-end. Le coach a voulu tenter cela, et cela a bien marché.
On sait que la concurrence est rude à ton poste, à Milan, comment ça s’est déroulé ?
Honnêtement, cela s’est bien passé. Je ne me suis jamais plaint du fait de ne pas avoir de temps de jeu, les filles qui étaient sur le terrain ont mérité leur place. C’est le choix du coach, les meilleures filles jouent. La concurrence a toujours été saine. Ce n’était pas facile pour moi, mais il n’y a eu aucune animosité. On se soutenait, c’est quelque chose que tout le monde apprécie dans ce groupe.
Et au niveau physique ? Tu avais été tracassée par ton genou ces dernières saisons...
Cela a été, parce que je jouais peu (rires). J’ai toujours ces problèmes au genou malheureusement. Quand on se fait opérer d’un ménisque, ça ne disparaît pas du jour au lendemain. Ce sont des douleurs que je vais traîner jusqu’à la fin de ma carrière. Il faut faire des soins très régulièrement, pour limiter la casse on va dire.
Un petit mot sur Juliette Gelin, dont c’était la première saison en Italie. Elle a fait de belles choses ?
Cela s’est super bien passé pour elle. Elle a pris sa place petit à petit. Avec l’autre libero, elles se complètent bien. Je suis vraiment époustouflée parce qu’a fait Juliette, mentalement elle a toujours été présente et elle n’a jamais rien lâché. On va dire qu’elle s’est “pelée” cette place de titulaire, même si c’est un peu moins le cas ces derniers temps. Elle a vraiment beaucoup joué cette saison, et elle a fait de gros progrès. Franchement, chapeau ! Arriver en Italie, et faire ce qu’elle a fait dès sa première saison, ce n’est pas donné à tout le monde.
Oui, c’est ce que le club espérait. On est allé en finale de la Coupe d’Italie et du championnat. On aurait préféré soulever un trophée qu’avoir la médaille d’argent. Mais on est aussi au Final Four de la Ligue des champions, avec tous les pépins qu’on a pu avoir cette saison, on peut être fier de ce qu’on a fait. Il nous manque une Coupe, ce n’est pas fini, il nous reste encore une chance. Et c’est la plus belle ! Gagner un Scudetto, cela aurait été beau aussi, mais la Ligue des champions c’est le Graal.
Et au niveau personnel ? C’est ta deuxième saison ici...
C’était un peu particulier. J’ai commencé la saison pointue, parce que Paola a eu quelques problèmes physiques, je l’ai remplacée pendant environ un mois. Ce n’était pas mon poste, mais cela s’est bien passé, je me suis régalée ! Ensuite, j’ai eu moins de temps de jeu, je rentrais seulement sur les passages arrières. Mais depuis deux matchs, je joue plus, et je fais plutôt bien. C’est une saison mitigée, où j’aurais aimé jouer beaucoup plus. C’est comme ça, les saisons ne se ressemblent pas toutes. J’ai encore des choses à travailler, même si je le savais déjà.
Tu as fait quelques bons matchs récemment, cela montre que le niveau de jeu est là en ce moment ?
Contre Scandicci, j’ai pu jouer, le dernier match contre Conegliano, j’ai pu jouer. Je finis sur une note positive. En ce moment, ça va, j’espère que cela va durer jusqu’à ce week-end. Le coach a voulu tenter cela, et cela a bien marché.
On sait que la concurrence est rude à ton poste, à Milan, comment ça s’est déroulé ?
Honnêtement, cela s’est bien passé. Je ne me suis jamais plaint du fait de ne pas avoir de temps de jeu, les filles qui étaient sur le terrain ont mérité leur place. C’est le choix du coach, les meilleures filles jouent. La concurrence a toujours été saine. Ce n’était pas facile pour moi, mais il n’y a eu aucune animosité. On se soutenait, c’est quelque chose que tout le monde apprécie dans ce groupe.
Et au niveau physique ? Tu avais été tracassée par ton genou ces dernières saisons...
Cela a été, parce que je jouais peu (rires). J’ai toujours ces problèmes au genou malheureusement. Quand on se fait opérer d’un ménisque, ça ne disparaît pas du jour au lendemain. Ce sont des douleurs que je vais traîner jusqu’à la fin de ma carrière. Il faut faire des soins très régulièrement, pour limiter la casse on va dire.
Un petit mot sur Juliette Gelin, dont c’était la première saison en Italie. Elle a fait de belles choses ?
Cela s’est super bien passé pour elle. Elle a pris sa place petit à petit. Avec l’autre libero, elles se complètent bien. Je suis vraiment époustouflée parce qu’a fait Juliette, mentalement elle a toujours été présente et elle n’a jamais rien lâché. On va dire qu’elle s’est “pelée” cette place de titulaire, même si c’est un peu moins le cas ces derniers temps. Elle a vraiment beaucoup joué cette saison, et elle a fait de gros progrès. Franchement, chapeau ! Arriver en Italie, et faire ce qu’elle a fait dès sa première saison, ce n’est pas donné à tout le monde.
"On a hâte de recommencer l’été avec les Bleues"
Cela nous amène sur l’équipe de France, où la grande nouveauté est l’arrivée d’un nouveau sélectionneur, César Hernandez. As-tu échangé avec lui ? As-tu eu quelques échos de la part de tes coéquipières ?
Je l’ai eu quelques minutes au téléphone pour parler de l’organisation de cet été. Mais sinon j’ai eu beaucoup de retours positifs, notamment de la part des filles qui ont joué à Nantes. On a hâte de recommencer l’été avec les Bleues, on se le dit souvent sur notre groupe Whatsapp, on se manque (rires). On a hâte d’attaquer avec ce nouveau coach.
La page Emile Rousseaux s’est refermée après les JO de Paris. Que retiens-tu de cette période qui a été riche pour vous ?
Que du positif ! Emile nous a beaucoup apporté. Cela s’est vu sur notre progression. Chapeau à lui, parce qu’il est parti de loin. Petit à petit, il a amené des choses à l’équipe, au groupe. On a vraiment accroché au projet. Et aujourd’hui, tout le monde est d’accord pour dire qu’il a fait du beau boulot, on a vraiment bien travaillé avec lui.
Cela vous a amené jusqu’aux Jeux Olympiques. Un souvenir exceptionnel ?
C’était magique de pouvoir jouer à Paris devant nos familles et nos amis ! On s’en souviendra toute notre vie. Encore aujourd’hui, on parle de ce premier match, de cette Marseillaise, ces frissons... Quand on est entré au village olympique, on s’est dit: “on ne peut pas arrêter le temps, là ?” Même si on a perdu nos matchs, on sort de cette compétition sans aucun regret, en ayant tout donné, en se disant que c’était beau et qu’on l’a vécu. Maintenant, je pense qu’on a tourné la page. Paris c’est passé, on a en ligne de mire les JO de Los Angeles. Et cette fois, on ne sera pas qualifié en tant que pays hôte, on veut aller chercher notre qualification.
Un bel été vous attend encore, avec un planning chargé...
Comme chaque été ! On va commencer par la VNL, on va rejouer contre de grosses équipes, c’est bien pour notre évolution. Je pense qu’on va la vivre différemment de l’an dernier, où c’était une découverte. Maintenant on sait à quoi s’attendre. On sera un peu plus rôdé. Et à la fin de l’été, on aura le championnat du monde, une grande première. En Thaïlande, un pays où l’on n’a pas l’habitude d’aller. Mais cela fait partie de notre évolution, c’est ce qui va forger notre équipe.
Ce qui est beau dans le volley, c’est que malgré des saisons à rallonge en club, et malgré des étés bien remplis en sélection, vous donnez toujours l’impression de retrouver les Bleus et les Bleues avec un immense plaisir. Cette force de groupe, cette aventure collective, c’est ce qui vous pousse ?
On se connaît maintenant depuis plus de 10 ans avec certaines filles. On va jouer au volley avec nos amies, en fait, avec les jeunes qui se sont greffées au groupe. C’est toujours un plaisir de retrouver ces filles-là. Après je ne cache pas que c’est difficile au niveau du calendrier, la Fédération internationale nous rajoute toujours plus de matchs chaque été, on voit certaines filles faire l’impasse sur certaines compétitions. Mais c’est sûr que, faire le sport qu’on aime avec ses amies, c’est toujours plaisant. On a toujours envie d’y retourner et de vivre des émotions ensemble.